GÉNÉRALITÉS : LES MATIÈRES PREMIÈRES AU PALÉOLITHIQUE.
A l'époque solutréenne, comme à toutes les époques de l'humanité, les hommes devaient se procurer des matières premières pour leur industrie.
Ces matières premières peuvent avoir trois provenances différentes :
► les matières premières d'origine minérale, qui sont les mieux connues, car "parvenues pour la plupart jusqu'à nous" (Leroi-Gourhan, 1988) ;
► les matières premières d'origine végétale, dont les vestiges paléolithiques sont extrêmement rares, sauf dans des conditions très particulières de conservation, par exemple dans les tourbières (qui n'existaient pas dans la Charente du Solutréen) ;
► les matières premières d'origine animale.
En effet, la chasse ne procure pas uniquement de la viande aux solutréens : la dépouille d'un animal est également à l'origine de nombreux sous-produits qui sont autant de matières premières pour l'artisanat.
Ces divers sous-produits se conservent inégalement : seul l'outillage en matière animale dure telles que l'os, les bois de cervidés, les dents ou encore l'ivoire se conservent bien dans les gisements, ce qui n'est pas du tout le cas des peaux ou des estomacs par exemple.
"Au début du Paléolithique supérieur, participant au grand courant de renouvellement des techniques, la matière dure animale commence à être considérée comme une matière première. Les méthodes de fabrication se transforment et en quelques dizaines de millénaires atteignent le niveau le plus remarquable" (Mohen et Taborin, 1998).
L'utilisation de l'os en tant que matière première a commencé très tôt, pour certains auteurs en même temps que l'utilisation de la pierre. "L'utilisation de l'os est donc très ancienne, mais, fait remarquable, elle se maintient bien après que l'homme eut abandonné la pierre pour la fabrication de ses outils" (Camps, 1982).
3.1.3. Os et musique.
3.2.1. Le travail des peaux.
3.2.2. La fabrication des vêtements.
3.2.3. Utilisation pour l'habitat.
3.3.1. La graisse.