~ QUELQUES PARCELLES DE PALÉOLITHIQUE ~

Le Solutréen : une culture de chasseurs paléolithiques du dernier maximum glaciaire, il y a 20 000 ans.

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    2.2.2. RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR LES OSSEMENTS SUR LE BIOTOPE.

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    Message par Danelle Dim 17 Jan - 8:19

    RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR LES OSSEMENTS SUR LE BIOTOPE.










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    Message par Danelle Dim 17 Jan - 8:22

    PRINCIPE.





    L'identification des animaux chassés par les paléolithiques permet de connaitre en partie la faune vivant dans le territoire de chasse exploité par le groupe.





    L'étude des animaux abattus permet de connaitre le biotope dans lequel chassaient les hommes paléolithiques : les animaux présents dans un ensemble osseux permettent de déduire l'environnement animal dans lequel ont vécu les hommes préhistoriques et, par voie de conséquence, les conditions climatiques du territoire dans lequel ils ont évolué.
    Des reconstitutions ont été proposées en partant du postulat que la faune représentée dans les gisements est le reflet de la faune présente dans l'environnement.




    Néanmoins, il est difficile de savoir "si le spectre faunique est représentatif de l'environnement de l'époque et donc synonyme d'une stratégie opportuniste, ou si, au sein des espèces exploitables, l'Homme avait des préférences particulières" (S. Costamagno, Stratégies d'approvisionnement et traitement des carcasses au Magdalénien, Paléo, 2000, n°12). En effet, l'ethnologie et l'ethnoarchéologie ont montré que des choix économiques et même culturels pouvaient conditionner la représentation des différentes espèces exploitées.





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    Message par Danelle Dim 17 Jan - 8:25

    EXEMPLE DU NORD-EST DE L'AQUITAINE AU SOLUTRÉEN.




    D'après CASTEL (J.-C.), CHADELLE (J.-P.) et GENESTE (J.-M.), 2001 : Nouvelle approche des territoires solutréens du Sud-Ouest de la France.

    in : JAUBERT (J.), BARBAZA (M.), Territoires, déplacements, mobilité, échanges durant la Préhistoire. Terres et hommes du Sud, Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 126è, Toulouse, 2001.



    Les auteurs se sont penchés sur différents sites solutréens de la façade atlantique de la France.



    2.2.2. RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR LES OSSEMENTS SUR LE BIOTOPE. Sans_t10
    Sites d'habitat solutréens de l'Ouest du Massif Central (cercles gras).
    Gisements dont les restes osseux sont bien conservés :

    1. Le Placard ;
    2. Le Fourneau-du-Diable ;
    3. Combe-Saunière ;
    4. Badegoule ;
    5. Laugerie-Haute ;
    6. Les Jamblancs ;
    7. Grotte XVI à Cénac ;
    8. Pech-de-la-Boissière ;
    9. Cuzoul de Vers ;
    10. Les Peyrugues ;
    11. Sainte-Eulalie.




    ► Malgré la petite taille de l'échantillon, de grandes tendances dans la distribution des ongulés au Solutréen sur la bordure sud-ouest du Massif Central peuvent être observées.

    → Le Renne domine toujours largement, sur l'ensemble des sites, en nombre d'individus, mais aussi en quantité de viande fournie.

    Pour les autres espèces exploitées localement, une zonation latitudinale peut être observée :

    → Dans le sud de la zone étudiée, le Cheval et l'Antilope saïga sont absents, alors qu'on trouve des Bouquetins.

    → Le Chamois se rencontre plus au nord que le bouquetin.

    → Le Cerf n'est présent que dans la partie centrale.


    2.2.2. RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR LES OSSEMENTS SUR LE BIOTOPE. Sans_t11
    Répartition des ongulés durant le Solutréen à l'Ouest du Massif Central.
    Le Renne, présent partout, n'est pas figuré.
    L'Antilope saïga est présente au Nord.
    Le Cheval est présent au Nord et au Centre.
    Le Bouquetin est présent au Sud.
    Le Cerf est présent dans la partie centrale.
    Le Chamois n'est présent que dans trois sites : Combe-Saunière, la grotte XVI et le Couzoul de Vers.




    ► Néanmoins, ces répartitions des ongulés obtenues à partir de la présence des ossements dans les sites étudiés sont à prendre avec précautions.


    • L'aire de répartition du bouquetin peut être appréhendée à partir du relief : cette espèce vit de préférence dans les milieux escarpés. Aussi est-il envisageable de le retrouver dans des zones comprises entre 200 m et 500 m d'altitude (500 m correspondant à la limite supérieure de présence de végétation il y a 20 000 ans). Le bouquetin devrait donc être présent dans tous les sites étudiés. Cependant, la distribution observée ne correspond pas : en effet, le bouquetin  semble  absent de l'environnement solutréen au nord de la Vézère, où les dénivelés entre les vallées et les plateaux sont moindres.

    • Le cheval peut se contenter de la végétation basse des milieux de steppes. Les Causses jurassiques du Périgord et du Quercy, avec leurs sols peu profonds et leur drainage souterrain, ont dû être particulièrement propices à son développement au cours des périodes froides du Dernier Maximum Glaciaire : c'est dans de tels milieux que les populations de chevaux devaient avoir le moins de concurrence écologique de la part des ruminants. Mais là encore, la distribution observée ne correspond pas à la distribution attendue.

    L'absence totale de restes de chevaux dans les sites du sud de la zone étudiée peut avoir plusieurs explications :
    - absence du cheval dans la zone pendant la saison d'occupation des sites ;
    - groupes humains de trop petite taille pour mener à bien des chasses aux chevaux ;
    - existence de sites d'exploitation de cette espèces n'ayant pas été encore retrouvés (exploitation du cheval sur les sites d'abattage sur les plateaux).




    2.2.2. RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR LES OSSEMENTS SUR LE BIOTOPE. Sans_t12
    Aires de répartition attendues du Cheval et du Bouquetin au Solutréen, d'après les adaptations éthologiques liées aux caractéristiques du milieu physique.
    Traits horizontaux : causses jurassiques où se développent des sols peu épais propices au Cheval.
    Traits verticaux : zone comprise entre 200 et 500 mètres d'altitude propice au développement du Bouquetin.




    .


    Dernière édition par Danelle le Mer 1 Juin - 22:05, édité 1 fois
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    Message par Danelle Mer 20 Jan - 22:40

    LES LIMITES.





    Il faut néanmoins noter ici que les renseignements fournis par les ossements retrouvés sur les sites
    peuvent être faussés par une méconnaissance de l'éthologie des animaux du Paléolithique.










    On peut se pencher à titre d'exemple sur le cas du Renne (Fontana, 2000).


    On rencontre actuellement une seule espèce de Renne (Rangifer tarandus), répartie en 7 sous-espèces que l'on sépare en deux formes : le renne de forêt et le renne de toundra.
        
    Ces deux formes ont des modes de vie très différents, même si morphologiquement, "les différences sont très difficiles à distinguer" (Fontana, 2000). Ainsi, d'une façon générale :
    - le renne de toundra vit dans de grands espaces ouverts et réalise des migrations sur de longues distances ;
    - le renne de forêt est au contraire relativement sédentaire.



    →  Implications pour le comportement des rennes du Paléolithique :

    On ignore quelle forme de renne vivait en France au cours du Würm, mais on suppose que le renne paléolithique était une forme de renne de toundra et qu'il migrait. Mais on ne peut dire s'il réalisait des grandes migrations saisonnières ou non.
    L'interprétation de la présence ou de l'absence d'ossements de rennes sur un site archéologique est donc, de ce fait, rendue plus délicate.




    .
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    Message par Danelle Lun 11 Avr - 22:34


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