~ QUELQUES PARCELLES DE PALÉOLITHIQUE ~

Le Solutréen : une culture de chasseurs paléolithiques du dernier maximum glaciaire, il y a 20 000 ans.

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    4.2.2.a L'ART RUPESTRE ET PARIÉTAL SOLUTRÉEN CHARENTAIS.

    Danelle
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    Message par Danelle Mer 14 Oct - 21:27

    L'ART RUPESTRE ET PARIÉTAL SOLUTRÉEN CHARENTAIS.

     





    « L'art pariétal est la plus spectaculaire manifestation de l'Homme préhistorique. »

    (Bouvier, in L'art pariétal paléolithique, 1993).

     




    ► Généralités.




    La principale originalité de l'art pariétal est "sa solidarité intrinsèque avec un support minéral naturel" (Bouvier, 1993). "Il y a pour l’œuvre et son contexte une relation plus contraignante que pour n'importe quel autre expression graphique" (ibid.).

    Ce support naturel qu'est la paroi d'une grotte impose des conditions très variables aux artistes. La dureté de la roche en particulier est très différente entre un calcaire marmorisé et compact et une argile sableuse plastique, ou une craie à peine plus résistante.

    Trois stades évolutifs de l'art solutréen ont été mis en évidence (Djindjian et al., 1999).

    Au Solutréen inférieur, les figurations linéaires ont un contour à tracé multiple, des proportions maladroites dans une perspective angulaire, et des extrémités inachevées.

    → Au Solutréen moyen, les proportions sont plus exactes, mais encore peu réalistes, le contour souvent gravé d'un trait double.

    → Au Solutréen supérieur, les figures sont gravées en profil absolu avec un trait simple ou multiple, organisées en scènes comparables à celles des grottes ornées magdaléniennes.









    ► Les techniques utilisées par les artistes solutréens en Charente.





    L'art solutréen charentais est représenté par les blocs du Roc-de-Sers gravés pour la plupart en bas-relief, et par les gravures de la grotte du Placard. Selon la classification proposée par Vialou, ces artistes solutréens ont donc utilisé essentiellement les techniques de transformation et d'évidement.
    → La technique la plus souvent utilisée est "l'art du bas-relief sur roches tendres" (Vialou, 1991). Le Bas-Relief est défini par Epoudry (1996) comme une forme de relief dans laquelle "le volume représenté correspond à moins de la moitié du volume réel" qu'occuperait le sujet dans la configuration choisie par l'artiste.


    → La Ronde-Bosse est également présente dans l'art solutréen charentais : il s'agit d'une forme de sculpture dont le volume figuré équivaut au minimum aux trois quarts du volume réel.


    → Enfin, il faut ajouter à cette liste les Gravures.







    Toutes ces techniques ont en commun le fait que la dépendance vis-à-vis du support est très marquée : la paroi rocheuse est alors un "cadre rigide que l'artiste ne peut outrepasser et qui lui fixe la limite des possibilités de modifications réalisables" (Epoudry, 1996).
     "Aucun autre art que le pariétal paléolithique n'a dû composer avec de tels impératifs ni s’accommoder d'une telle diversité" ( Bouvier, 1993).







    Il faut noter l'art solutréen pariétal charentais est riche en sculptures rupestres (en particulier celles du Roc-de-Sers), or les sites paléolithiques à sculptures rupestres sont nettement moins nombreux que les sites à gravures ou à peintures.




    J.P. Duhard souligne à leur sujet qu'il n'est pas sans intérêt de noter que "ces sculptures étaient dans la zone éclairée par la lumière du jour et apparemment toutes en relation avec un habitat, ce qui n'est pas le cas de la majorité des œuvres peintes ou gravées. A l'inverse des secondes, les premières apparaissent donc comme des œuvres destinées à être vues par tous et de fréquentation quotidienne. On peut penser que leurs motivations étaient assez différentes" (Duhard, Relecture du bloc aux humains de l'Abri de la Vallée du Roc, Bulletin de la Société Préhistorique Française, 1996, n°4).




    À suivre : L'Art pariétal du Roc-de-Sers.

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