Les preuves directes de l'existence du travail des peaux au Paléolithique supérieur manquent, du fait de la non-conservation des fourrures et des cuirs. Néanmoins, certaines preuves indirectes existent.
► L'industrie lithique.
>> Les grattoirs.
• A. Rigaud (in Piel-Desruisseaux, 2002) décrit deux façons d'utiliser un grattoir :
→ "en « poussant » le grattoir, action appelée « coupe positive ». le front du grattoir est la surface d'attaque, sa face plane est la surface de dépouille."
→ la méthode de la « coupe négative ».
>> Les perçoirs.
"L'outil appelé perçoir présente une pointe plus ou moins dégagée du reste du support. Les pointes ont un aspect varié selon leur longueur, leur diamètre, leur orientation par rapport à l'axe de la lame ou de l'éclat, selon l'étendue de la retouche qui les a formés " (Piel-Desruisseaux, 2002).
Les perçoirs ont du être utilisés pour percer les peaux , mais J.L. Piel-Desruisseaux estime qu'ils sont plus efficaces pour "percer un os, une pierre tendre, une coquille ou une dent" (2002).
► L'industrie osseuse.
>> Les poinçons.
Pour Leroi-Gourhan, cet outil robuste était "probablement en rapport avec l'usage des peaux" (1962) : en effet, "percer une peau nécessite un outil résistant, ne cassant pas dans l'effort de traversée du cuir" (Piel-Deruisseaux, 1986).
>> Les lissoirs.
>> Les aiguilles à chas.
Enfin, bien sûr, c'est au cours du Solutréen qu'apparaissent les aiguilles à chas.
Néanmoins, les coutures sans aiguilles, par des laçages, étaient possibles avant l'invention de l'aiguille. Les peaux pouvaient être assemblées avec des lanières passant par des trous réalisés à l'aide de perçoirs.
L'un des principaux indices est constitué par l'industrie lithique et osseuse : en effet, l'existence de ces outils prouvent que les hommes du Paléolithique travaillaient les peaux.
► L'industrie lithique.
>> Les grattoirs.
• Parmi les nombreux outils en pierre taillés retrouvés sur les sites paléolithiques, on retrouve en particulier les grattoirs : il s'agit d'objets "présentant une retouche dégageant un front de forme plus ou moins semi-circulaire" (Bordes, 1967).
in Piel-Desruisseaux, Outils préhistoriques, 2002.
• A. Rigaud (in Piel-Desruisseaux, 2002) décrit deux façons d'utiliser un grattoir :
→ "en « poussant » le grattoir, action appelée « coupe positive ». le front du grattoir est la surface d'attaque, sa face plane est la surface de dépouille."
→ la méthode de la « coupe négative ».
in Piel-Desruisseaux, Outils préhistoriques, 2002.
• Quoi qu'il en soit, pour A. Leroi-Gourhan (1983), l'usage des grattoirs "n'est pas connu avec certitude ; les chasseurs s'en servaient probablement pour gratter les peaux, comme les Eskimos et les Fuégiens le faisaient encore au siècle dernier". Cette hypothèse d'utilisation est confirmée par l'étude des microtraces d'usure de ces outils qui confirment qu'ils étaient utilisés pour gratter des peaux sèches.
Néanmoins, pour Piel-Desruisseaux (2002), "il est probable que la majorité des grattoirs étaient emmanchés. Les modèles éthno-archéologiques [...] montrent la diversité des montages" possibles.
in Piel-Desruisseaux, Outils préhistoriques, 2002.
>> Les perçoirs.
"L'outil appelé perçoir présente une pointe plus ou moins dégagée du reste du support. Les pointes ont un aspect varié selon leur longueur, leur diamètre, leur orientation par rapport à l'axe de la lame ou de l'éclat, selon l'étendue de la retouche qui les a formés " (Piel-Desruisseaux, 2002).
Les perçoirs ont du être utilisés pour percer les peaux , mais J.L. Piel-Desruisseaux estime qu'ils sont plus efficaces pour "percer un os, une pierre tendre, une coquille ou une dent" (2002).
► L'industrie osseuse.
>> Les poinçons.
Les poinçons sont des "instruments en matière osseuse présentant une extrémité façonnée en pointe, opposée à une zone de préhension plus ou moins aménagée" (Brézillon, 1969). Ils sont très fréquents dans les sites du Paléolithique supérieur, et sont le plus souvent en os, plus rarement en bois de cervidés.
in Piel-Desruisseaux, Outils préhistoriques, 2002.
Pour Leroi-Gourhan, cet outil robuste était "probablement en rapport avec l'usage des peaux" (1962) : en effet, "percer une peau nécessite un outil résistant, ne cassant pas dans l'effort de traversée du cuir" (Piel-Deruisseaux, 1986).
>> Les lissoirs.
Les lissoirs sont des "fragments d'os longs, généralement de côtes, plats et souples, amincis à l'une des extrémités, qui présentent parfois un polissage d'usure" (Sonneville-Bordes, 1960). L'utilisation des lissoirs n'est qu'hypothétique, mais selon plusieurs auteurs, le lustré d'usure résulterait du frottement sur le cuir.
1. Lissoir. La Ferrassie (Dordogne), Aurignacien.
D'après C. LEROY-PROST (1975). Musée national de préhistoire des Eyzies.
2. Lissoir. Pech-de-la-Boissière (Dordogne), Solutréen.
D'après p. LAURENT. Musée national de préhistoire des Eyzies.
D'après C. LEROY-PROST (1975). Musée national de préhistoire des Eyzies.
2. Lissoir. Pech-de-la-Boissière (Dordogne), Solutréen.
D'après p. LAURENT. Musée national de préhistoire des Eyzies.
in Piel-Desruisseaux, Outils préhistoriques, 2002.
Piel-Desruisseau note que leur utilisation reste hypothétique, mais qu'il est "souvent fait mention d'un emploi pour la préparation des peux, le lustré d'usure résultant peut-être du frottement sur le cuir" (2002).
>> Les aiguilles à chas.
Enfin, bien sûr, c'est au cours du Solutréen qu'apparaissent les aiguilles à chas.
Néanmoins, les coutures sans aiguilles, par des laçages, étaient possibles avant l'invention de l'aiguille. Les peaux pouvaient être assemblées avec des lanières passant par des trous réalisés à l'aide de perçoirs.
dessin : Libor Balàk.