LES OBJETS DE PARURE.
Par le terme de "parure", on désigne des "petits objets solides qui s’adaptent à d’autres matériaux auxquels ils sont attachés ou suspendus : cette définition inclurait les pendentifs, les amulettes et théoriquement n’importe quelle catégorie de petits objets à suspendre. Bien que nous fassions référence aux perles en tant que parures corporelles, cela ne suppose pas nécessairement qu’elles soient exposées à même le corps. Conformément à ce que l’on observe dans les sociétés modernes, il est probable que les perles du Paléolithique étaient très souvent attachées aux vêtements ou à d’autres éléments mobiles qui eux, malheureusement, n’ont pas survécu au temps" (KUHN et STINER, 2006).
Les objets utilisés pour la parure par les hommes du Paléolithique sont de natures variées. On peut, dans certains cas, déterminer leur provenance (exemple : roche spécifique, fossile, coquillage...) et ces objets peuvent parfois avoir une provenance plus ou moins éloignée géographiquement du lieu où ils ont été retrouvés.
Ainsi, par exemple, pour Y. Taborin, "le coquillage, quand il est d'origine lointaine, est un document essentiel pour connaître le dynamisme social, ce nécessaire réseau de relations, de fraternités, de contacts entre groupes. Il ouvre l'espace connu des tribus qui paraissaient ancrées dans leur territoire familier. [...] La parure est portée par les gens et elle arrive avec eux, sur leur corps, dans les groupes qu'ils visitent. La parure est le reflet des mouvements internes de la société et de ses échanges" (Taborin, 2004).
.